Depuis plusieurs années, de nombreuses fêtes païennes dites néo-celtiques voient le jour. Certaines s'inspirent de la culture nordique, d'autres de la culture celtique, grâce au Calendrier de Coligny, un vieil artefact qui nous en apprend plus sur les célébrations de nos ancêtres gaulois | celtes. On parle de Litha pour le solstice d'été, d'Imbolc pour le 1er février... et on lit tellement de tout sur tout, qu'on ne sait plus vraiment faire la part du vrai et du faux. Runes de Chêne vous propose de revoir les bases. Et croyez-nous, il y a beaucoup à dire...

Le Calendrier de Coligny : Un calendrier celtique luni-solaire ☀️🌙

Tout commence en 1897, dans l’Ain, pas loin de la ville de Lyon.

Un mois de Novembre (Quelle coincidence !), un agriculteur, Alphonse Roux, trouve dans un champ, enfouie sous la terre, une toile aux fibres dissoutes, contenant des fragments de bronze. Ces derniers sont en réalité les morceaux brisés d’un calendrier écrit en alphabet latin, mais de langue Gauloise.

C’est une découverte majeure car les Gaulois, ces Celtes du continents qu’on situe dans les Gaules, sont en effets connus pour avoir laissé peu de traces écrites. Mais cette trouvaille va changer la donne. Il s’agit d’un Calendrier, luni-solaire, daté du IIème siècle. Nous sommes alors en pleine gaule romanisée, où subsistent encore la culture et les traditions Celtes, avant que le gaulois ne se perde au profit du latin, favorisé dans les villes.

Ce Calendrier est extraordinaire en plusieurs points. Déjà, car il est luni-solaire, et présente un cycle de 5 années de 12 mois, chaque mois étant divisé en 2 quinzaines.

Une année divisée en deux

Sur le Calendrier de Coligny, l’année est divisée en deux parties : la saison sombre et la saison claire. Contrairement à nous autres modernes, la nouvelle année chez les Celtes ne commence pas au milieu de l’hiver, ni même au printemps, mais bien en Novembre, lorsque la nuit s’étend. Cette notion semblait se projeter jusque dans le quotidien, avec la nouvelle journée qui commençait non pas à minuit, mais au crépuscule.

Ce Calendrier va nous permettre aussi de projeter sa structure sur le monde des Celtes insulaires, et nous permettre de déduire facilement les autres fêtes dont les fragments n’ont pas été retrouvés, telle que Beltaine ou Lugnasad.

Si l’on plaque ce calendrier sur nos mois actuels, nous aurions une disposition qui pourrait être interprétée de la manière qui suit :

Une interprétation moderne :

Au 18ème siècle, un courant de pensée décide de s'emparer des fêtes celtiques, et d'en tirer des Sabbats moderne. L'objectif ? Réinventer une spiritualité européenne dissociée de la tradition chrétienne qui emprunta d'ailleurs beaucoup de dates clés (Noël, la Toussaint, Paques...).

Pourtant, il serait malhonnête de vous dire que toutes ces fêtes sont authentiques.

En effet, la moitié des fêtes néo-païennes ou wicca (Mabon, Litha, Ostara)... sont des inventions modernes qui réinterprètent l'ancien dans le nouveau. Est-ce mal ? On ne trouve pas. L'esprit est plus important que le corps, le fond plus important que la forme.

Cependant, attention de ne pas mélanger Histoire réelle et fantastique. Les deux sont importants pour se construire, mais on ne peut pas plaquer des coutumes imaginées à l'époque moderne, sur des peuples qui ont plus de 2000ans. Il n'empêche qu'ils demeurent pour nous une incroyable source d'inspiration... et ça, autant ne pas s'en priver !

Calendrier des fêtes païennes & néo-celtiques (interprétation moderne)

Pour la peine, nous vous livrons notre propre roue de célébrations que nous utilisons chez Runes de Chêne. Libre à vous de vous en inspirer !

Nous avons d'ailleurs écrit un article sur la fête de Beltaine.

Si vous avez appris quelque chose, laissez un commentaire 💬 ou partagez l'article sur les réseaux 🍻

Vous pouvez aussi soutenir notre mission en visitant notre boutique. 🍂🌙